Contrairement à ses partenaires européens, qui ont réduit leur dépendance au gaz russe, la Hongrie de Viktor Orban a signé un accord avec Gazprom pour un approvisionnement supplémentaire pour les mois de septembre et octobre.
La Hongrie a annoncé le 31 août avoir conclu un accord avec le géant russe Gazprom pour recevoir des livraisons supplémentaires au moment où le reste de l’Europe fait face à une forte réduction des quantités livrées.
« Un accord a été trouvé pour les mois de septembre et octobre », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto à Prague, après avoir rencontré ses collègues de l’Union européenne (UE).
L’approvisionnement devrait donc augmenter « de 5,8 millions de mètres cubes » par jour à partir du 1er septembre, a-t-il indiqué dans une vidéo sur sa page Facebook.
Suite à une visite de Peter Szijjarto à Moscou en juillet, Gazprom a commencé à fournir à la Hongrie une quantité quotidienne supplémentaire de 2,6 millions de mètres cubes en août, « au-dessus des quantités déjà négociées ». Ainsi, ils se sont ajoutés aux 4,5 milliards livrés à Budapest chaque année avant le conflit en Ukraine.
Le gaz passe à travers La Turquie, la Bulgarie et la Serbie par le gazoduc TurkStream, a déclaré le ministre.
Cette décision contraste fortement avec la suspension par Gazprom de l’approvisionnement en gaz du français Engie, la dernière d’une série d’arrêts d’approvisionnement qui ont alimenté une crise énergétique en Europe. Par ailleurs, le 31 août, le réseau européen de transport de gaz Entsog a annoncé l’arrêt des livraisons de gaz russe via Nord Stream. Le géant russe Gazprom a confirmé cette suspension pour au moins trois jours.
Réduire la consommation de gaz russe : « inapplicable et nuisible », selon la Hongrie
Face à ces coupes drastiques, les États membres de l’Union européenne ont signé un accord pour réduire volontairement leur consommation.
Un seul pays de l’UE, la Hongrie, s’est opposé à cette mesure, la jugeant « injustifiable, inutile, inapplicable et nuisible », mais l’unanimité n’était pas requise pour approuver le plan. Budapest, qui dépend largement du pétrole et du gaz russes pour sa consommation, a déclaré mi-juillet un « état d’urgence » face à la crise énergétique et applique depuis des politiques inversées à ses partenaires européens.
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