La grève des transports au Royaume-Uni continue de protester contre l’inflation

Au Royaume-Uni, seul environ un train sur cinq circule en ce premier jour de week-end, suite à une grève réclamée par plusieurs syndicats, dans un contexte de forte inflation. Les grévistes réclament des salaires plus élevés.

Les transports britanniques continuent d’être frappés par une grève des salaires le 20 août, après une première grève des cheminots deux jours plus tôt dans un contexte d’inflation élevée. A l’initiative de ce mouvement, les syndicats Rail, Maritime et Transport (RMT), Transport Salried Staffs Association (TSSA) et Unite réclament une revalorisation salariale adaptée à la hausse du coût de la vie.

Comme le rapporte l’AFP, les négociations avec les nombreux opérateurs ferroviaires privés du secteur sont jusqu’à présent au point mort. Le ministre des Transports Grant Shapps, accusé de bloquer la situation, a pour sa part reproché aux syndicats de refuser les réformes pour moderniser le chemin de fer et assuré le 19 août qu’elles pourraient entrer en vigueur.

Plusieurs secteurs touchés par des grèves

Le Royaume-Uni connaît actuellement une nouvelle salve de grèves massives touchant notamment les transports, la poste et les ports.

Il s’agit de la plus grande grève contre l’inflation depuis des décennies, atteignant 10,1 % par an en juillet et devant dépasser 13 % en octobre, le niveau le plus élevé de tous les pays du G7.

Les dockers, pour leur part, dans l’est du port de Felixstowe – le plus grand pour le fret du pays – entameront une grève de huit jours le 21 août, qui menace de fermer une grande partie du trafic de marchandises hors du pays.

Du côté des chemins de fer, Mick Lynch, secrétaire général du RMT, a déclaré que les grévistes bénéficiaient du soutien du public. Ils sont “juste derrière nous”, a-t-il affirmé.

“Je pense que le public britannique est fatigué d’être arnaqué par ce gouvernement et par des entreprises britanniques, avec des entreprises comme BP et British Gas qui font d’énormes profits alors que les gens luttent pour gagner leur vie”, a-t-il déclaré en août à la BBC.

Alors que les grèves des cheminots se poursuivent par épisodes depuis juin, en l’absence d’accord salarial, Mick Lynch a assuré qu’il continuerait à chercher des “solutions”, mais a jugé la perspective de nouvelles grèves “très probable”.