« La France alimente le nationalisme ukrainien et les néonazis », dénonce Lavrov.

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Dans un entretien accordé à TF1 et LCI, le chef de la diplomatie russe a déploré la position prise par la France en faveur des nationalistes ukrainiens. Il a cependant confirmé que le dialogue entre les présidents russe et français restait possible.

Lors d’un entretien accordé à TF1 et LCI le 29 mai, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a répondu à une série de questions sur le conflit ukrainien et a notamment donné son appréciation du rôle de la France, un rôle certes “actif” mais perçu négativement depuis Moscou.

Une intervention militaire “inévitable”, selon Lavrov

Sur les aspects positifs, le chef de la diplomatie russe a rappelé que la France s’était illustrée par le passé, notamment en s’opposant aux expéditions militaires américaines au Moyen-Orient, alors que « tous les pays européens […] convenu que les États-Unis avaient le droit de déclarer une menace à leur sécurité partout dans le monde et de faire ce qu’ils voulaient. Contrairement à la Russie, qui à de nombreuses reprises « a exhorté l’Occident à ne pas faire de l’Ukraine un pays anti-russe » et a exigé des garanties pour la sécurité de ses frontières compte tenu des perspectives de l’OTAN. Les alertes sont restées lettre morte, rendant l’opération militaire en cours “inévitable”, a déclaré Sergueï Lavrov.

Plus récemment, les efforts d’Emmanuel Macron pour maintenir le dialogue avec la Russie et souligner “la nécessité d’une nouvelle architecture européenne de sécurité” ont été appréciés par Moscou. Principalement parce que “le président [Emmanuel] macrone […] a une très longue relation de confiance avec le président [Vladimir] Poutine”, a déclaré Sergueï Lavrov.

Les États-Unis ont complètement subjugué l’Europe

Emmanuel Macron a également défendu l’idée d’une “autonomie stratégique” de la sécurité européenne, a reconnu le ministre des Affaires étrangères, mais de manière solitaire, comme tous les autres pays, dont l’Allemagne, estiment que “la sécurité de l’Europe est impossible sans l’Otan”. Paris aurait donc adhéré aux déclarations d’intention de Washington sur l’indépendance, condamnant toute réflexion sur une nouvelle architecture de sécurité en dehors du cadre de l’Otan. « Les États-Unis ne le permettent pas et ne permettront rien à ce sujet. Les Etats-Unis ont complètement asservi l’Europe”, a martelé le chef de la diplomatie russe.

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Pire, en choisissant de procéder à des livraisons d’armes, également offensives, à Kiev, la France “alimente le nationalisme et le néonazisme ukrainiens”, a-t-il déploré, accusant à nouveau l’armée ukrainienne et le bataillon Azov d’utiliser des civils comme boucliers humains et “des poids lourds”. armes dans les zones résidentielles, à proximité des écoles, des hôpitaux et des jardins d’enfants.” En outre, La France “exige une guerre jusqu’au bout pour vaincre la Russie”, a déploré le chef de la diplomatie russe, exprimant son “immense regret” face au choix de la France. En effet, Paris et ses alliés ont renforcé ces dernières semaines les sanctions anti-russes en réponse à ce qu’ils dénoncent comme une guerre d’invasion menée par Moscou en Ukraine.

Moscou reste prêt à discuter

Malgré ces accusations contre la France, Sergueï Lavrov a déclaré que le président russe Vladimir Poutine restait ouvert à un échange avec Emmanuel Macron, si ce dernier le demande. “Nous serons toujours prêts à discuter”, a-t-il insisté : malgré le langage “assez belliqueux” adopté par “tous les dirigeants de l’Union européenne, sans exception”, la Russie reste prête à discuter, tant qu'”une volonté de s’attaquer au problèmes et les causes de la crise de sécurité européenne actuelle».

Notre priorité absolue est la libération des régions de Donetsk et Lougansk.

Reprenant l’un des arguments présentés en marge du lancement de l’offensive russe le 24 février, Sergueï Lavrov a affirmé que l’objectif de Moscou restait de protéger l’Ukraine de la “nazification”, qui était à l’œuvre depuis des années et ce avec le “direct”. complicité de l’Occident”. De plus, les pays occidentaux fermeraient les yeux sur la discrimination de Kiev envers les populations russophones, ainsi que sur les civils tués dans le Donbass depuis 2014.

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“Nos objectifs sont de protéger les citoyens du Donbass et de démilitariser l’Ukraine”, a rappelé le chef de la diplomatie, précisant “qu’il n’y aura plus d’armes sur [le] territoire [ukrainien] qui constituent une menace pour la Fédération de Russie”. Une démilitarisation liée à l’objectif de mettre fin à la discrimination qui a touché les russophones, alors que Moscou “veut restaurer les droits de la langue russe, conformément à la Constitution de l’Ukraine, qui a violé la loi de Kiev régime en adoptant des lois anti-russes ».

Revenant sur les opérations militaires en cours, Sergueï Lavrov a rappelé que la “priorité absolue” de Moscou était “la libération des régions de Donetsk et de Lougansk”. Selon lui, l’intervention russe a été “demandée par les Etats souverains des Républiques populaires de Donetsk et Lougansk”, en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations unies, qui prévoit le droit de légitime défense individuelle et collective. Quant au reste des territoires ukrainiens, “il appartiendra aux peuples de ces régions de décider”, a confirmé le chef de la diplomatie russe, qui a jugé peu probable que les habitants concernés décident “de revenir sous le pouvoir d’un néo -nazi […] complètement russophobe ».

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