La députée Sandrine Josso veut sensibiliser au « fléau » de la soumission chimique après avoir été droguée à son insu

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La députée Sandrine Josso veut sensibiliser au « fléau » de la soumission chimique après avoir été droguée à son insu

Qu’est-ce que la figure de Javier Milei nous dit des crises que traverse l’Argentine ? Comprendre en trois minutes Catharine MacKinnon : « Le consentement est le principal prétexte, légal et social, de ne rien faire contre les agressions sexuelles » Chez Broche, à Paris, « la viande croustillante a mariné quarante-huit heures dans du yaourt épicé et citronné » Le Kara Damia de Kevin Lacote : « Cette tarte, c’est le bonbon dans son papier que grand-mère donne à la sortie de l’école » « On ne peut plus détourner le regard », a déclaré la députée de Loire-Atlantique. Elle a porté plainte la semaine dernière contre le sénateur Joël Guerriau, mis en examen pour « administration de substance afin de commettre un viol ou une agression sexuelle ». C’est la première fois qu’elle prend la parole publiquement au sujet de cette affaire. La députée Sandrine Josso, qui accuse le sénateur Joël Guerriau de l’avoir droguée afin de l’agresser sexuellement, a raconté lundi 20 novembre sur France 5 avoir « cru mourir » lors de la soirée des faits, dont elle a détaillé le déroulé. Elle dit être encore « en post-trauma ». « On peut tous subir ce que j’ai subi », a déclaré Mme Josso en ajoutant que « [son] devoir est de sensibiliser » sur « le fléau » de la soumission chimique, dont « on ne peut plus détourner le regard ». Elu de Loire-Atlantique, Joël Guerriau, 66 ans, a été mis en examen vendredi soir, soupçonné d’avoir drogué dans la nuit de mardi à mercredi à son insu Sandrine Josso, 48 ans, députée du MoDem du même département, en vue de l’agresser sexuellement. Ces accusations ont été démenties par l’avocat du sénateur. “Les médecins m’ont dit : “Des gens comme vous, c’est tous les jours, 3 fois par jour”. J’ai demandé qui venait et c’est n’importe quel âge, tous les milieux. La trahison peut venir d’une personne de son entourage.”Affaire Guerriau : @sandrinejossoan témoigne dans #CàVous pic.twitter.com/N1ONZhIOfT La députée a raconté sur France 5 le détail de sa soirée où elle s’est progressivement rendu compte avoir été droguée par Joël Guerriau. Mme Josso dit être allée ce soir-là « en confiance » et « en toute amitié » fêter la réélection de son collègue sénateur, élu du même département, avant de retourner à l’Assemblée nationale. « Un ami depuis dix ans » dont elle s’étonne sur place de « l’insistance » pour qu’elle trinque avec lui plusieurs fois au champagne – dont le goût « sucré » la surprend –, ainsi que du fait qu’il joue avec le variateur d’éclairage du salon. « Il mettait la lumière très fort, puis la baissait », technique connue pour « augmenter l’efficacité de la drogue », comme lui ont expliqué plus tard les médecins de l’hôpital Lariboisière, où elle a fini la nuit. Prise de « palpitations » et de « sueurs », elle voit alors son hôte ranger « un sachet blanc sous le plan de travail » de sa cuisine – de l’ecstasy, que les policiers retrouveront au même endroit lors d’une perquisition. « Là, je comprends », mais « j’étais déjà sous l’effet de la drogue, mes jambes tremblaient », a-t-elle témoigné. Pour s’extirper du piège, l’élue commande un taxi. Mais elle s’aperçoit que son hôte la suit « dans l’ascenseur, dans la cour, jusqu’au taxi ». « J’étais paniquée, mon cœur battait… J’avais l’impression de faire une crise cardiaque », a-t-elle ajouté, précisant avoir ensuite appelé un collègue député pour venir la chercher, avant qu’elle ne se rende à l’hôpital. Plus tôt dans la journée, le président du Sénat, Gérard Larcher, avait demandé au sénateur Joël Guerriau de « se mettre en retrait de toutes ses activités liées à son mandat », après sa mise en examen. « Il revient désormais à M. Joël Guerriau de prendre ses responsabilités, le temps que la justice et les services de police puissent éclaircir les faits », estime la présidence du Sénat dans un communiqué, où elle affirme « l’extrême gravité des faits reprochés au sénateur et [le] principe de dignité qui s’attache à l’exercice du mandat parlementaire ». M. Larcher a plus particulièrement invité M. Guerriau « à démissionner de ses fonctions de secrétaire au bureau du Sénat et de vice-président de la commission des affaires étrangères ». Des prélèvements ont révélé la présence dans l’organisme de la victime d’ecstasy. M. Guerriau, au domicile duquel la même drogue a été retrouvée, a été mis en examen pour usage et détention de stupéfiants et placé sous contrôle judiciaire, avec l’interdiction de se rendre au domicile de la députée. En parallèle, les sanctions politiques sont rapidement tombées contre M. Guerriau, suspendu samedi tour à tour par son parti politique, Horizons, puis par son groupe parlementaire, Les Indépendants, qui ont tous deux ouvert des procédures disciplinaires pouvant aboutir à son exclusion. La présidente du groupe communiste au Sénat, Cécile Cukierman, a approuvé la demande de Gérard Larcher. « Pour que l’enquête se déroule sereinement, par respect pour la plaignante et par respect pour l’institution, la mise en retrait est de mise. C’est la moindre des choses, sans préjuger des résultats de l’enquête », a-t-elle déclaré. Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. 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