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La crise du code informatique russe : un pas de géant en arrière

Le pays est aussi complètement dépendant de l’Occident pour le logiciel de ses machines.

Nous expliquions il n’y a pas longtemps comment, en les sevrant de pièces et composants cruciaux pour les maintenir dans la modernité, les sanctions occidentales ont frappé de plein fouet, en Russie, une industrie automobile contrainte de revenir aux anciennes Lada ou un secteur de l’aviation incapable que sont Aibus et Beoeing.

Comme l’explique Bloomberg, derrière ces fenêtres se cache un tout autre pan de l’activité économique qui souffre terriblement du retrait des acteurs occidentaux du marché, comme SAP ou Siemens par exemple, et sur lequel de nombreuses usines et industries, de l’extraction pétrolière à l’agro-alimentaire traitement : informatique.

Car ces sociétés expertes en codes ultra-spécialisés, souvent appliqués à leurs propres machines, en fermant leurs activités sur le territoire russe, ont mis de très gros grains de sable dans la machine économique du pays.

« Les équivalents russes dans ce secteur sont bien pires, et les besoins sont élevés, L’analyste Elena Semenovskaya explique à Bloomberg. Pour l’instant, l’approche consiste à s’appuyer sur le piratage ou sur des versions obsolètes des programmes, ce qui est une impasse et peut ne pas être durable. »

En quittant la Russie, les créateurs de ces codes et de ces machines, logiquement très prudents en termes de propriété intellectuelle et de copie, repartent avec tout leur savoir : c’est à la population locale d’en faire, ou plutôt de s’en passer.

Selon Bloomberg, l’industrie sidérurgique russe a investi 59 milliards de dollars dans la modernisation au cours des deux dernières décennies pour tenter de rattraper les concurrents asiatiques ou occidentaux de l’Union soviétique.

C’est souvent en s’appuyant sur l’expertise informatique et technique de partenaires occidentaux, comme Siemens, SMS Group ou Danieli & C. Officine Meccaniche SpA, qu’elle a pu monter en puissance.

Dans certaines industries de précision, comme la découpe des métaux, le moindre défaut peut rendre toute la production inutile. Or, c’est justement la qualité intrinsèque et les mises à jour régulières du logiciel qui gère les machines qui rendent possible cette précision.

Fenêtres 93

Il est donc finalement impossible de se passer de l’expertise occidentale. C’est d’autant plus impossible que le pays est frappé par un exode massif de ses jeunes informaticiens et informaticiens depuis le début de la guerre en Ukraine, qui auraient pu aider à trouver des solutions alternatives.

Le problème est similaire dans de nombreux secteurs, sinon dans tous. Dans l’industrie pétrolière, l’obligation pour la Russie de s’approvisionner en or noir dans des endroits de plus en plus difficiles d’accès oblige le pays à s’appuyer sur des logiciels hyper-spécialisés (analyse de la sismicité, des conditions géologiques dans les couches, des effets de la fracturation hydraulique, etc.). .) dont elle ne peut se passer que des machines et équipements qui rendent possibles ces opérations complexes.

Il en va de même pour le secteur agro-alimentaire, dont les chaînes dépendent également de logiciels hautement spécialisés (« systèmes d’exécution de la production »ou MES) et que la Russie, malgré ses efforts de modernisation ces dernières années, ne peut pas encore complètement créer sans aide extérieure.

On retrouve les mêmes problèmes en dehors des secteurs purement industriels : les systèmes et les opérations de nombreuses entreprises du secteur tertiaire, et même du gouvernement russe, dépendent de logiciels fabriqués par des entreprises telles que SAP ou Microsoft, qui ont toutes deux été retirées en totalité ou en partie. . le marché russe.

Il est impossible de pérenniser à moyen et long terme sans moderniser ces codes ou, le cas échéant et dans le respect des enjeux de propriété intellectuelle, sans les remplacer par des produits 100% développés localement : la Russie ne sait actuellement pas comment faire.

Dmitry Komissarov, développeur d’une version 100% russe de Microsoft Office appelée MyOffice, explique à Bloomberg qu’il a fallu 100 millions de dollars et dix ans.

« Il est temps de faire le point sur ce qui manque et de commencer à coder », explique-t-il à Bloomberg. En attendant, la Russie fait un très grand bond en arrière informatique, et cela pourrait coûter cher très rapidement.

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slate.fr

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Ebene Media

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