Et ça inquiète un peu l’armée ukrainienne.
On ne vous apprend rien, les drones sont devenus un enjeu majeur dans la guerre moderne, et l’invasion de l’Ukraine par la Russie le prouve plus que jamais. Drones en carton low cost ou appareils hauts de gamme importés de l’étranger, tous jouent un rôle crucial sur le terrain.
Rôle qui pourrait bien se voir contrarié par la Chine, craignent certains pilotes de drones ukrainiens, comme le rapporte Insider. Il serait en effet possible à la Chine de les priver à distance d’appareils artisanaux fabriqués en Ukraine, mais à partir de produits chinois.
L’utilisation des drones s’est tellement amplifiée que de nombreuses organisations bénévoles locales se sont constituées pour les assembler et tenter de suivre la demande, chaque jour croissante, des troupes ukrainiennes.
Certains de ces drones bon marché sont composés en partie de pièces imprimées en 3D et de pièces fabriquées par une entreprise chinoise appelée «DJI». Or, la firme demande aux pilotes de se connecter à un compte afin de contourner les limites de hauteur et de distance d’utilisation de leurs drones, ce qui est indispensable pour l’usage que veulent en faire les forces ukrainiennes.
Votre compte a été suspendu
C’est à propos de ces modèles bien particuliers qu’un pilote ukrainien, Vitalii, s’est exprimé dans le journal Kyiv Independent. Selon lui, si la Chine décide de suspendre les comptes dont l’Ukraine a besoin pour que les drones fonctionnent correctement, le pays pourrait se retrouver privé d’un de ses équipements les plus essentiels.
«Cet équipement, sur lequel sont basées toutes nos structures de surveillance, ne deviendrait rien de plus qu’un dessous de verre pour votre tasse de café», a commenté le pilote. Reconnaissons-le, ce ne serait pas bien pratique et un peu dangereux.
L’armée ukrainienne utilise différentes sortes de drones pour effectuer tout un panel de missions. Reconnaissance, soutien pour l’artillerie, mais aussi bombardements voire attaques kamikazes.
Pour le moment, DJI n’a pas esquissé la moindre intention d’interférer avec leur utilisation, et la position relativement neutre et distante de la Chine quant au conflit déclenché par ses amis russes laisse entendre que Vitalii peut encore piloter tranquille un petit moment.
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