L’actrice et écrivaine a pris la parole dans une tribune publiée dans le magazine Elle, le 21 décembre dernier, afin de dénoncer le sexisme et les violences faites aux femmes. Elle déclare notamment avoir subi des agressions sexuelles dans son adolescence.
Alors qu’une cinquantaine de personnalités ont signé une tribune en soutien à Gérard Depardieu, l’actrice et écrivaine Isabelle Carré s’est exprimée à son tour dans le magazine Elle. Agressée sexuellement à l’âge de 11 ans, elle dénonce le sexisme et les violences sexuelles faites aux femmes dans une tribune baptisée « Je ne demandais qu’à grandir tranquille » J’avais 11 ans et un homme m’a arrêtée dans le rue, pour un renseignement, pensais-je. À ma grande surprise, il s’agissait d’autre chose, il s’agissait de toucher et commenter ma poitrine naissante : « Ça pousse, hein fillette, ça pousse ! » En poursuivant : « Sidérée, je n’ai pas bougé, alors il a continué… Si des caméras de surveillance avaient été présentes, elles m’auraient vue partir d’un pas lent, et sans panique aucune. J’avais simplement les jambes en coton, coupées. Je ne cherchais rien, je le dis car cela semble être décisif pour certains, je ne demandais rien, pas même un rôle. Juste à grandir tranquille. » À travers un récit bouleversant, l’actrice évoque ensuite sans les détailler, d’autres agressions sexuelles subies tout au long de son adolescence. Mais aussi à ses débuts de comédienne, avant de faire référence sans la nommer, à l’affaire Depardieu. « N’est-ce pas étonnant qu’il faille attendre cinquante ans pour signifier à un acteur que son comportement avec les assistantes, les habilleuses, ses partenaires n’est pas acceptable, même sous prétexte de gauloiseries ? » s’interroge l’actrice. Pour rappel, l’acteur est depuis 2020 mis en examen pour viol. La récente diffusion d’un Complément d’enquête à son sujet a provoqué une onde de choc, avec des répercussions internationales. « Qu’il faille attendre Annie Ernaux avec « Mémoire de fille », puis « Le Consentement » de Vanessa Springora pour s’interroger sur la notion de consentement ? Qu’il faille encore Camille Kouchner pour découvrir que l’inceste concerne un Français sur dix ? » En précisant que la solitude vécue par les victimes de violences sexuelles et sexistes persiste encore aujourd’hui, Isabelle Carré rappelle qu’une femme sur dix est victime de violences sexuelles : « Moins de 10 % portent plainte et moins de 1 % des viols déclarés par des majeur.e.s ont fait l’objet d’une condamnation. » En ajoutant : « Quand je lis ces chiffres, aucun doute possible, les adolescentes continueront d’adopter nos pauvres tactiques : avoir ses clés dans la main pour ouvrir la porte d’entrée plus vite, jouer aux folles, faire semblant de téléphoner, semblant de connaître cette passagère dans le métro… Et si ça ne suffit pas, elles observeront plus tard avec gratitude les affiches des Colleuses sur les murs : « Je te crois. » À défaut du reste : je te crois. » Avant de conclure : « Le sexisme, on sait très bien comment ça commence, et il est grand temps que ça se termine ! » La question en premier qui se pose ! déjà les nanas comme la Sophie Marceau s’habillerait autrement que sans soutif à la UNE de Paris Match après qu’elles ne s’étonnent pas de se faire « tater » !!! comme toutes les actrices qui montent les marches du Palais lors du Festival de Cannes sans culote et autre, et là aussi on a vu le SEIN de la Marceau !!!!!! Il est facile de feindre de ne pas comprendre que cet article illustre la « banalité » de ces comportements et leur présence constante dans les rapports dits « sociaux » qui font croire à « l’évolution » (!) de l’être humain, supérieur aux autres animaux.
Mais il est effectivement bien plus facile encore de feindre que tout cela n’existe pas puisque l’on reste incapable de comprendre ce qu’on lit… Pour ceux qui l’ignoreraient (et ils sont extrêmement nombreux puisque notre presse fait un silence quasi total sur le sujet) à Noël, les djihadistes ont attaqué une vingtaine de villages du Nigéria, faisant environ 200 morts et plus de 600 blessés chez ces villageois sans distinction d’âge ou de sexe. Mais il s’agit de victimes chrétiennes, noires de surcroît, donc on peut comprendre que les médias n’évoquent pas cette péripétie moins importante qu’un conflit familial autour du sapin aux USA où des déclarations de peoples plus ou moins en chemin vers l’oubli s’acharnant sur Depardieu. On a les priorités qu’on peut selon sa sensibilité.
Vous avez, hélas , tout à fait raison ! Pour certains journaux « libres et indépendants », dénoncer les djihadistes s’apparente à
de l’islamophobie ! Alors , dans tous les journaux, dans toutes les télés , sur toutes les radios , Depardieu , Depardieu , Depardieu !