Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré le 4 décembre que, dans la situation actuelle, «il est exclu d’envoyer des troupes ou des soldats allemands en Ukraine». La veille, sa ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock avait laissé entendre que Berlin serait favorable à un tel déploiement dans le cadre d’un cessez-le-feu.
Le 4 décembre, le chancelier allemand Olaf Scholz a participé à une séance de questions du gouvernement au Bundestag. Outre les questions relatives à la politique intérieure, et à l’envoi d’armes à Israël, le dossier ukrainien a été soulevé.
Interrogé sur les propos tenus la veille par sa ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, qui a laissé entendre que des soldats de la Bundeswehr pourraient participer à un déploiement de forces internationales en Ukraine en cas de cessez-le-feu, Olaf Scholz a grandement tempérer les propos de sa ministre.
«Elle a seulement essayé de répondre ni oui ni non, si je puis dire» a déclaré le chancelier allemand, ajoutant qu’il était selon lui «tout à fait inapproprié de spéculer maintenant sur ce qui se passera plus tard en cas de cessez-le-feu et de situation pacifiée». «Je considère qu’il est exclu dans la situation actuelle d’envoyer des troupes ou des soldats allemands en Ukraine» a-t-il poursuivi.
«Je profite toutefois de la situation pour dire, en accord avec la ministre fédérale des Affaires étrangères, que je considère qu’il est exclu d’envoyer des troupes ou des soldats allemands en Ukraine dans la situation actuelle» a-t-il insisté, assurant avoir «toujours été très clair sur ce point et cela reste ainsi».
«Tout ce qui sert la paix à l’avenir» sera «soutenu par la partie allemande de toutes ses forces» avait déclaré, le 3 décembre en marge d’une réunion de l’OTAN à Bruxelles, Annalena Baerbock interrogée sur une participation allemande à une hypothétique force internationale de maintien de la paix.
Allemagne : près de 11 milliards d’euros d’aide militaire à Kiev en deux ans
La question de l’envoi de missiles de croisière Taurus a, une nouvelle fois, été soulevée. «Pour être clair, je veux aussi être mon propre successeur» a, notamment, rétorqué Olaf Scholz à un député du Parti libéral-démocrate (FDP) lui suggérant de donner son feu vert à la formation des Ukrainiens au maniement de ces missiles afin de – résume la presse allemande – «laisser toutes les options» au gouvernement suivant.
Début novembre, le Wall Street Journal (WSJ) a fait état d’un plan que l’équipe de Trump envisagerait pour mettre fin au conflit ukrainien, citant une zone démilitarisée de 1 300 kilomètres gardée par des Européens. Le WSJ n’avait alors pas fourni d’autres détails, ne serait-ce concernant les pays qui pourraient participer à une telle initiative. De nombreuses chancelleries européennes, Allemagne en tête, soutiennent militairement l’Ukraine dans le conflit qui l’oppose à la Russie.
En effet, selon le think tank allemand Kiel Institute, Berlin est le premier soutien de Kiev au sein de l’Union européenne et le deuxième, derrière les États-Unis, avec plus de 10,6 milliards d’euros d’aide militaires fournie ou promise entre fin janvier 2022 et fin août 2024.
#Envoi #soldats #allemands #Ukraine #Scholz #temporise #les #déclarations #Baerbock #francais.rt.com
Leave a comment