Stéphane Séjourné a été nommé à l’Europe et aux affaires étrangères, Catherine Vautrin au travail, à la santé et aux solidarités, et Amélie Oudéa-Castéra ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Rachida Dati devient ministre de la culture. Prisca Thévenot devient porte-parole du gouvernement, tandis que Sylvie Retailleau conserve l’enseignement supérieur et la recherche. Les syndicats d’enseignants ont réagi assez vivement, jeudi, à l’annonce de la nomination d’Amélie Oudéa-Castéra au poste de ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des Jeux olympiques. Tout en gardant les dossiers sportifs, Mme Oudéa-Castéra reprend également le portefeuille laissé vacant après la nomination de Gabriel Attal à Matignon. « Plus que de la surprise, c’est de la colère de voir comment l’éducation nationale est traitée alors qu’elle traverse une crise sans précédent », a estimé auprès de l’Agence France-Presse Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat du second degré (collèges et lycées). Les syndicats pointent l’échéance des Jeux olympiques dans six mois et demi. « On va avoir une ministre qui ne pourra pas traiter les questions liées à l’éducation à temps plein, c’est regrettable », a-t-elle jugé. « Ce n’est pas un bon signal pour l’éducation. C’est même méprisant car nous allons avoir une ministre qui va être très occupée par les JO et pas du tout sur les dossiers de l’éducation nationale », a renchéri Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-SNUipp, principal syndicat du primaire. « L’éducation va passer au second plan », a-t-elle aussi estimé. Pour Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du SGEN-CFDT, il faut « attendre de voir ». « Mais le signal renvoyé avec une ministre des sports et des JO à laquelle on ajoute l’éducation nationale est tellement à l’opposé de l’affirmation d’une priorité absolue à l’éducation que ça ne fait pas sens ». C’est même « inquiétant sur comment on va assurer la poursuite du travail, avec des enjeux importants », a lancé Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-UNSA. Mais « l’info principale, c’est que Gabriel Attal reste donc ministre de l’éducation », a-t-elle ajouté, estimant que, « plus que jamais, le centre de gravité de l’éducation nationale n’est plus rue de Grenelle ». Prisca Thévenot devient, à 38 ans, porte-parole du gouvernement. Cette militante macroniste de la première heure, habituée des plateaux de chaînes d’information en continu, avait fait son entrée au gouvernement en juillet 2023, dans le dernier gouvernement d’Elisabeth Borne. En moins de six mois au secrétariat d’Etat à la jeunesse et au service national universel (SNU), elle a notamment dû défendre les hésitations gouvernementales sur le caractère obligatoire ou non de ce « séjour de cohésion » qui peine encore à séduire les lycéens français. Elle qui se disait d’une timidité maladive dans sa jeunesse a, depuis, fait les preuves de sa capacité à sortir de sa réserve pour ferrailler en défense du président de la République dans les médias. Porte-parole de Renaissance depuis quatre ans, propulsée par Roland Lescure, un proche d’Emmanuel Macron, cette ancienne entrepreneuse est désormais rodée à l’exercice. C’est d’ailleurs à ce poste exposé de porte-parole du gouvernement que Gabriel Attal s’est révélé au monde politique, dans le gouvernement de Jean Castex. L’absence de nomination d’un ministre du logement de plein exercice sous le gouvernement de Gabriel Attal a suscité de nombreuses réactions d’amertume. Comme ses prédécesseurs depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, l’actuel ministre du logement, Patrice Vergriete, ancien maire DVG de Dunkerque, est un ministre « délégué », placé sous la tutelle du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires Christophe Béchu. Sa reconduction n’a pas été annoncée jeudi soir. Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP), le ministère du logement a expliqué qu’il s’agissait d’une première vague de ministres « rattachés au premier ministre » et qu’une seconde série de ministres délégués serait désignée ultérieurement. « Je déplore l’absence d’un ministre du logement de plein exercice, doté des moyens nécessaires pour lutter contre la crise dure qui pèse sur nos concitoyens et menace l’emploi », a ainsi tweeté Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH), qui fédère les acteurs du logement social. Même réaction indignée du côté de l’Association des maires ville & banlieue de France. « Qu’ils n’annoncent pas de nomination du ministre du logement alors qu’il y a une crise du logement, ça dépasse l’entendement », a déclaré son président, Gilles Leproust (PCF). Manuel Domergue, directeur des études à la Fondation Abbé Pierre, relève de son côté que cela « confirme que le logement n’est pas un grand sujet pour ce gouvernement, et qu’il ne mérite pas un ministère ». Côté politique, le député de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu (PCF) a tweeté : « Incroyable d’inconséquence ! » évoquant « une déconnexion totale avec la réalité ». « A nouveau, le ministère du logement passe à la trappe. Ce devrait être la priorité des priorités, et ce remaniement l’oublie », a également réagi sur X le député écologiste Julien Bayou. Les syndicats d’enseignants ont réagi assez vivement, jeudi, à l’annonce de la nomination d’Amélie Oudéa-Castéra au poste de ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des Jeux olympiques. Tout en gardant les dossiers sportifs, Mme Oudéa-Castéra reprend également le portefeuille laissé vacant après la nomination de Gabriel Attal à Matignon. « Plus que de la surprise, c’est de la colère de voir comment l’éducation nationale est traitée alors qu’elle traverse une crise sans précédent », a estimé auprès de l’Agence France-Presse Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat du second degré (collèges et lycées). Les syndicats pointent l’échéance des Jeux olympiques dans six mois et demi. « On va avoir une ministre qui ne pourra pas traiter les questions liées à l’éducation à temps plein, c’est regrettable », a-t-elle jugé. « Ce n’est pas un bon signal pour l’éducation. C’est même méprisant car nous allons avoir une ministre qui va être très occupée par les JO et pas du tout sur les dossiers de l’éducation nationale », a renchéri Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-SNUipp, principal syndicat du primaire. « L’éducation va passer au second plan », a-t-elle aussi estimé. Pour Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du SGEN-CFDT, il faut « attendre de voir ». « Mais le signal renvoyé avec une ministre des sports et des JO à laquelle on ajoute l’éducation nationale est tellement à l’opposé de l’affirmation d’une priorité absolue à l’éducation que ça ne fait pas sens ». C’est même « inquiétant sur comment on va assurer la poursuite du travail, avec des enjeux importants », a lancé Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-UNSA. Mais « l’info principale, c’est que Gabriel Attal reste donc ministre de l’éducation », a-t-elle ajouté, estimant que, « plus que jamais, le centre de gravité de l’éducation nationale n’est plus rue de Grenelle ». Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la culture, regrette le départ de Rima Abdul Malak, qui « a tenté de servir ce ministère avec compétence et passion ». Comme beaucoup d’autres observateurs, il regrette cette valse des ministres dont la durée de vie dépasse rarement dix-huit mois : « Nicolas Sarkozy a eu deux ministres, François Hollande trois, Emmanuel Macron trois ministres lors du premier mandat, déjà deux au cours deuxième mandat. En dix-sept ans, il y a eu dix titulaires à ce poste, ça fragilise l’action ministérielle. » L’ancien Chiraquien n’en défend pas moins la nomination surprise de Rachida Dati, qui ignore tout du monde de la culture : « C’est une marque de considération pour ce ministère que de nommer quelqu’un qui a été garde des sceaux et qui est une personnalité de première visibilité. » L’équipe nommée compte pour le moment quinze membres, dont huit hommes et sept femmes ; quatre d’entre eux font leur entrée au gouvernement. Pour l’heure, douze ministres et trois ministres délégués ont été nommés. Les noms des secrétaires d’Etat doivent être annoncés ultérieurement. A propos de la promesse d’Emmanuel Macron de baisser les impôts pour les classes moyennes de 2 milliards d’euros, Gabriel Attal a assuré que son gouvernement « sera au rendez-vous de son engagement », car « ces Français attendent qu’on agisse pour eux ». Le premier ministre, en quête d’économies substantielles pour réduire le déficit et la dette, a cependant refusé de préciser le calendrier pour cette mesure, alors que le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, avait évoqué l’inscription de cette baisse « si possible dès le budget 2025 ». Interrogé sur la capacité d’Amélie Oudéa-Castéra, à la fois ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, mais aussi des sports et des Jeux olympiques et paralympiques, à mener à bien toutes ses missions, le premier ministre, ancien ministre de l’éducation nationale, a répondu sur TF1 : « L’école, c’est l’assurance-vie de la République. » « Je continuerai à m’impliquer beaucoup sur l’éducation nationale et sur l’école, parce que c’est à l’école que se construit la société de demain. Si nous agissons résolument pour l’école, on agit pour la sécurité de demain, on agit pour la planète de demain, on agit pour le travail de demain, on agit pour notre culture. Et donc, oui, j’ai toute confiance en elle pour mener ce chantier. Et vous savez, il y a aussi beaucoup de cohérence entre les sports et l’école, précisément parce qu’on veut continuer à renforcer la pratique sportive à l’école », a-t-il poursuivi. Interrogé sur TF1 sur l’application d’une taxe supplémentaire de 10 % sur le prix de l’électricité, Gabriel Attal a botté en touche renvoyant au conseil des ministres de demain. Le premier ministre a précisé qu’il aurait l’occasion de faire « un certain nombre d’annonces dans les prochains jours ». A propos de Rachida Dati, nommée ministre de la culture bien que mise en examen pour corruption, Gabriel Attal a invoqué sur TF1 « la présomption d’innocence » : « mise en examen ce n’est pas une condamnation (…) cela ne signifie pas une culpabilité ». Et de louer une « femme d’engagement, d’énergie, qui toute sa vie s’est battue pour obtenir ce qu’elle voulait obtenir », ajoutant avoir « beaucoup de respect pour les combats qu’elle a menés ». Invité au journal télévisé de 20 heures sur TF1, Gabriel Attal revient sur la composition de son gouvernement. « Il y a onze ministres de plein exercice », rappelle le nouveau premier ministre, qui explique vouloir « de l’action, de l’action, de l’action » et « des résultats, des résultats, des résultats » pour « répondre aux problèmes des Français ». Et de vanter « l’énergie » de ses ministres « engagés à 200 % pour répondre aux attentes des Français ». Le président des Républicains, Eric Ciotti, a annoncé jeudi l’exclusion du parti de Rachida Dati après sa nomination comme ministre de la culture, estimant qu’elle s’est ainsi « placée en dehors de notre famille politique ». « Nous sommes dans l’opposition, nous tirons donc les conséquences de son choix avec regret », a déclaré M. Ciotti dans un communiqué. Après l’annonce de la composition de son gouvernement, le nouveau premier ministre doit s’exprimer « 20 heures » de TF1. Lors d’une conférence de presse, le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, annonce la composition du nouveau gouvernement de Gabriel Attal. Voici les premiers noms annoncés : L’Elysée vient de faire savoir que la composition du nouveau gouvernement, formé par Gabriel Attal, sera annoncée à 19 h 30. A Matignon, M. Attal devait recevoir jeudi soir la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, mais le rendez-vous est reporté. Vendredi, le premier ministre doit déjeuner avec les chefs des groupes parlementaires du camp présidentiel à l’Assemblée nationale et au Sénat. La maire du 7e arrondissement, Rachida Dati (LR), ancienne ministre de la justice de Nicolas Sarkozy, est nommée ministre de la culture, a appris Le Monde. Vous êtes nombreux à nous demander pourquoi nous ne communiquons pas d’autres nominations concernant la composition de la nouvelle équipe gouvernementale, comme le font certains confrères et certaines consœurs. Pour le moment, nous attendons d’avoir nos propres confirmations pour dresser un panorama complet du nouveau gouvernement. Le premier ministre, Gabriel Attal, a quitté l’Elysée jeudi à 15 h 30 après un nouvel entretien avec le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, sur la composition de son gouvernement, a constaté l’Agence France-Presse. Gabriel Attal est resté une heure trente au palais présidentiel. La composition du gouvernement est attendue dans l’après-midi, sauf contretemps. Live animé par Romain Del Bello, Fatoumata Sillah, Alexandre Pouchard, Charlotte Herzog et Anna Villechenon Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette). En cliquant sur « Continuer à lire ici » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Non. 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