Donbass : Des journalistes blessés dans une « attaque ciblée », selon un correspondant de RT

Selon un correspondant de RT sur place, un véhicule transportant deux journalistes de Reuters (ce que ce dernier n’a pas confirmé) a été bombardé près de la ville de Severodonetsk, en pleine bataille.

Le journaliste de RT Igor Zhdanov a rapporté le 3 juin qu’une voiture transportant des journalistes avait été touchée dans le Donbass, près de la ville de Severodonetsk, où des combats font rage entre les troupes ukrainiennes et les milices des républiques du Donbass, aidées par les troupes russes.

Nous avons été ciblés

Toujours selon le journaliste de RT, qui se trouvait juste derrière le véhicule touché, deux journalistes de Reuters ont été blessés dans l’attaque et leur chauffeur a été tué alors qu’ils s’apprêtaient à rentrer en ville. Igor Zhdanov, pour sa part, a déclaré s’en être sorti indemne.

« L’une des grenades a touché la voiture d’escorte à 5-10 mètres devant nous, y compris une équipe de deux caméramans de Reuters. Au début, on aurait dit qu’ils avaient heurté une mine : la voiture s’est renversée sur le côté et a pris feu. Le chauffeur est mort sur place, les journalistes sont à l’hôpital », écrit-il sur son compte Telegram, précisant : « C’était une attaque ciblée : ils ont attendu que nous nous déplacions sur la partie de la route où ils pouvaient facilement nous rejoindre (comme nous l’avons appris plus tard) et ce n’est qu’alors qu’ils ont ouvert le feu et l’ont modifié à l’aide d’un drone. Et oui, nos deux voitures étaient des véhicules civils.

Reuters n’a pas confirmé dans l’immédiat que ses reporters avaient été attaqués.

Les combats font rage à Severodonetsk

Après avoir pris plusieurs villes clés de l’est de l’Ukraine, dont Marioupol, les troupes russes et les milices des républiques populaires de Lougansk et de Donetsk poursuivent leur offensive contre la région du Donbass, et plus précisément la ville de Severodonetsk.

La Russie présente son opération militaire lancée fin février comme un moyen de « démilitariser » et de « dénazifier » l’Ukraine afin de protéger la population du Donbass, qui parle majoritairement russe, et que les autorités de Kiev ne reconnaissent pas. De son côté, l’Ukraine et ses alliés occidentaux, dont les États-Unis et la France, présentent cette offensive comme une guerre d’invasion. Pour cette raison, Moscou a été la cible de nombreuses sanctions occidentales.