De mal en pis.
En octobre 2022, Elon Musk achetait le réseau social Twitter, désormais rebaptisé X, pour la modique somme de 44 milliards de dollars (environ 43,8 milliards d’euros à l’époque). Les modifications profondes et feuilletonesques qu’il lui a fait subir auront-elles eu raison de la plateforme?
En tout cas, selon le média en ligne américain Axios, la valeur de l’entreprise a sacrément dégringolé depuis ce rachat. En novembre 2023, elle avait chuté de 71,5% par rapport à octobre de l’année précédente, ce qui représente un montant actuel d’environ 12,5 milliards d’euros. Mais disons-le encore autrement, pour bien se rendre compte de ce qui s’est produit: la valeur de X a donc été divisée par 3,5 en treize mois. Un bel exploit.
Les dernières tendances sont loin d’annoncer un inversement de la tendance. D’après Fidelity, entreprise de gestion d’actifs américaine citée par Axios, qui a chiffré la dévaluation des actions du réseau social, la chute aurait été de 10,7% rien qu’en novembre 2023. Cela s’expliquerait en grande partie par le «go fuck yourself» («allez vous faire foutre») prononcé par Elon Musk le 29 novembre, durant un entretien accordé en public au New York Times, en direction des annonceurs qui l’ont boycotté.
À titre de comparaison, sur le même mois, le groupe Meta (qui détient Facebook, Instagram ou WhatsApp) a gagné 4,9% et Snapchat a tout simplement pris 38,2%. Soit Elon Musk a misé sur le mauvais cheval, soit il est le mauvais cheval.
Le navire prend l’eau
Le site spécialisé Gizmodo, qui ne lâche pas le milliardaire d’une semelle et qui n’a pas manqué de signaler cette dégringolade, rappelle que début décembre, Elon Musk avait pourtant lancé Grok, un système de chatbot basé sur une intelligence artificielle, le tout intégré à X.
Celui-ci n’étant disponible que pour les personnes ayant souscrit à la version payante X Premium+, l’entrepreneur pensait voir les abonnements se multiplier. Mais pour le moment, les investisseurs de Fidelity et des fonds d’actions sont franchement dubitatifs.
S’il souhaitait que X devienne la plateforme de la liberté d’expression –donc un terrain de jeu parfait pour les extrémistes et les intégristes de tous poils–, le patron du réseau social n’avait sans doute pas prévu que cela ferait fuir investisseurs et publicitaires, peu désireux d’être associés aux nombreux discours de haine qui y sont développés sans contradiction ni modération.
On rappelle qu’en décembre, l’Union européenne a lancé une enquête destinée à examiner dans quelle mesure la plateforme facilite la propagation de contenus antisémites. Et que des géants comme Apple ou Disney ont officiellement pris leurs distances avec X pour des raisons similaires. Et si la chute ne faisait que commencer?
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