Un tribunal moldave a placé l’ancien chef de l’Etat Igor Dodon en résidence surveillée pour trahison et corruption. Il accuse le groupe de procureurs et d’enquêteurs chargés de cette affaire d’être « administré par l’ambassade des Etats-Unis ».
« Le groupe de 53 procureurs, enquêteurs et autres spécialistes chargés de mon dossier est administré par l’ambassade des États-Unis avec l’approbation du président Maia Sandu. Il s’agit d’une affaire politique visant à neutraliser l’opposition » : en ces termes, l’ancien chef de l’Etat moldave Igor Dodon a commenté la décision du tribunal de district de Ciocana à Chisinau de le placer en résidence surveillée pour 30 jours, le 26 mai.
†[Il est] étrange d’entendre des accusations de trahison nationale de la part de ceux qui ont inondé les institutions publiques de conseillers étrangers. C’est incroyable que ceux qui appellent l’OTAN [à venir] ici, malgré la neutralité inscrite dans la Constitution, prétendre que j’ai trahi la patrie », a également déclaré l’ancien chef de l’État aux journalistes, à l’issue de l’audience. Enfin, il a accusé les enquêteurs de « vouloir neutraliser l’opposition moldave ».
Igor Dodon est la cible d’une enquête pour « trahison d’Etat », « corruption passive », « financement d’un parti politique par une organisation criminelle » et « enrichissement illégal ». Selon l’AFP, des perquisitions ont été menées dans une dizaine de lieux, des bureaux liés à l’ancien dirigeant, et son domicile à Chisinau, la capitale de l’ex-république soviétique. Selon l’agence de presse française, « les enquêteurs soupçonnent M. Dodon d’avoir reçu en 2019 de l’argent d’un allié politique et oligarque sulfureux, Vlad Plahotniuc, qui s’est depuis exilé et fait l’objet de sanctions américaines ».
Le procureur a requis le placement en détention provisoire d’Igor Dodon dans un centre spécial, après son placement en garde à vue le 24 mai. Le procureur Piotr Iarmaliouk a déclaré vouloir faire appel de la décision du 26 mai, affirmant avoir des preuves qu’Igor Dodon « pourrait influencer le cours de l’enquête » et que, selon un billet de train retrouvé à son domicile, « l’intention devait fuir la ville ». « . pays’.
L’affaire a eu un retentissement à l’étranger puisque les autorités russes ont récemment poussé à faire savoir qu’elles veilleraient au respect des droits de l’ancien président moldave. « Nous ne voudrions pas que les autorités autoritaires règlent des comptes avec d’anciens concurrents politiques en profitant de la situation actuelle », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Andrei Roudenko.
Il convient de noter que les relations entre la Russie et la Moldavie sont actuellement également tendues autour de la situation en Transnistrie.
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