Appelant à une «période de transition» afin que les citoyens «comprennent clairement que tout le monde doit servir», le chef adjoint du bureau présidentiel, Pavlo Palissa, a déclaré lors d’une interview que l’Ukraine devrait s’inspirer d’Israël et de son service militaire obligatoire tant pour les hommes que pour les femmes.
« Aussi fou que cela puisse paraître aujourd’hui, nous devrions peut-être nous inspirer de l’expérience d’Israël ». L’enrôlement des femmes, dans les forces armées de Kiev, refait surface. Lors d’une interview avec BIHUS Info parue le 12 avril, le chef adjoint du bureau présidentiel ukrainien, Pavlo Palissa, a donné son point de vue sur ce sujet qui refait régulièrement surface sur la scène politico-médiatique ukrainienne.
Emploi, éducation, subsides : selon ce colonel originaire de Lvov, tout citoyen se devrait de s’acquitter de sa dette envers l’État via le service militaire. Une conscription qui, selon Palissa, devrait en partie prendre exemple sur celle en vigueur dans l’État hébreu où elle est obligatoire tant pour les hommes que les femmes.
« Il existe une grande variété de tâches pour les hommes et les femmes » au sein d’une armée moderne, a assuré le gradé ukrainien. Estimant que ses concitoyens devaient « vivre avec l’idée que tout peut se reproduire », Palissa a évoqué une « période de transition » à laquelle « nous devons réfléchir » afin « que les citoyens comprennent clairement que tout le monde doit servir ». Toujours selon lui, ce passage au sein des forces armées pourrait notamment permettre à tout un chacun d’acquérir une « meilleure compréhension » du fonctionnement de ces dernières.
En juin 2024, la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Natalia Kalmykova, avait déclaré dans une émission diffusée sur la chaine Youtube de son ministère qu’il y a « plus de 67 000 femmes dans les forces armées, dont 19 000 sont des employées, les autres étant des militaires ».
Ukraine : vers une mobilisation dès l’âge de 18 ans ?
Cette sortie de Palissa survient alors que l’armée de Kiev demeure confrontée à un manque d’effectif chronique. Volodymyr Zelensky avait décrété la mobilisation générale le 24 février 2022, jour de l’éclatement du conflit russo-ukrainien. Deux ans plus tard, début avril 2024, Zelensky avait promulgué une loi sur la conscription abaissant l’âge de la mobilisation pour les hommes de 27 à 25 ans.
Dans une interview au site Slidstvo.Info, publiée le 10 avril, le successeur de Palissa à la tête de la 93e brigade mécanisée, le lieutenant-colonel Shamil Kroutkov, s’est déclaré « fermement » convaincu d’une mobilisation à terme au sein des forces de Kiev « dès l’âge de 18 ans ». Un nouvel abaissement de l’âge de la conscription afin de regonfler les rangs de l’armée ukrainienne, en faveur duquel l’administration Biden avait notamment fait pression.
Dans une interview avec LB.ua, parue la veille, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Oleksandr Syrsky, estimait qu’il était nécessaire de s’« en tenir » à la mobilisation de 30 000 Ukrainiens par mois.
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