Le président turc s’est entretenu avec son homologue russe le 24 février, au lendemain d’un an après le début de l’opération militaire en Ukraine. Le dirigeant a préconisé de rechercher une « paix juste » pour mettre fin aux pertes de vie.
Lors d’une conversation téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan a souligné « la nécessité de parvenir à une paix juste [en Ukraine] pour éviter de nouvelles pertes en vies humaines et destructions », a déclaré la présidence turque dans un communiqué de presse le 24 février, date anniversaire de « l’opération militaire spéciale » de la Russie en Ukraine. Le communiqué de presse ne précise pas ce que serait exactement une « paix équitable » pour la Turquie.
« Ankara est prêt à apporter tout type de soutien à cet égard », affirme-t-il en revanche, alors qu’en juillet dernier la Turquie a joué un rôle important en concluant, sous l’égide de l’ONU, un accord avec Kiev et Moscou qui exporterait céréales d’Ukraine par la mer Noire et le Bosphore.
De son côté, le Kremlin a fait état « d’un échange de vues sur la situation en Ukraine » entre les deux dirigeants. « L’attention a également été portée sur la mise en œuvre des accords d’Istanbul sur l’exportation des céréales ukrainiennes et des produits agricoles et engrais russes », a souligné la présidence russe.
Le soutien à la reconstruction des régions turques récemment frappées par des tremblements de terre, l’approvisionnement en combustible russe de la Turquie ou encore la construction de la centrale nucléaire d’Akkuyu (sud de la Turquie) ont également été évoqués lors de l’échange téléphonique entre Poutine et Erdogan, selon la même source. .
Pression occidentale sur la Turquie
Depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine, Ankara s’efforce de maintenir de bonnes relations entre les deux parties impliquées dans le conflit. Le président Erdogan a rencontré Vladimir Poutine à plusieurs reprises, tout en s’entretenant régulièrement avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Et si Kiev dispose de drones de combat turcs Bayraktar TB2, le gouvernement turc refuse de se joindre aux sanctions anti-russes des pays occidentaux, ses partenaires de l’OTAN.
Pourtant, la pression occidentale sur la Turquie concernant le dossier russo-ukrainien est toujours importante : le 24 février, le président français Emmanuel Macron a encore confirmé lors d’une conversation avec Recep Tayyip Erdogan qu’il fallait « réduire la pression et l’isolement de la Russie pour qu’elle » jure » son « agression » contre l’Ukraine, selon l’Elysée.
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