Malgré l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, Tsahal a interdit l’accès à certains villages du Sud-Liban. Deux journalistes ont également été blessés par des tirs alors qu’ils tentaient de se rendre dans la localité limitrophe de Khiam.
«Jusqu’à nouvel ordre, il vous est interdit de vous déplacer vers le sud jusqu’à la limite des villages suivants et leurs environs, ainsi qu’à l’intérieur des villages eux-mêmes: Shebaa, Al-Habbariyeh, Marjayoun, Arnoun, Yahmar, Al-Qantara, Shaqra, Bara’shit, Yater, Al-Mansouri», a averti le porte-parole arabophone de l’armée israélienne Avichay Adraee dans la matinée de ce 28 novembre dans un message publié sur la plateforme X.
«Tsahal n’a pas l’intention de vous cibler, et il vous est donc interdit à ce stade de rentrer chez vous depuis cette ligne vers le sud jusqu’à nouvel ordre», a-t-il ajouté en précisant «quiconque se déplace au sud de cette ligne s’expose à un danger».
Une annonce qui survient alors que dans la foulée de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre le Hezbollah et l’armée israélienne des milliers de Libanais qui avaient fui leurs foyers en raison des combats ont entrepris le chemin inverse.
Deux journalistes blessés
Le média israélien I24 a annoncé que l’aviation de Tsahal avait mené des frappes au Sud-Liban, blessant trois personnes. D’ailleurs, un communiqué du Premier ministre Benjamin Netanyahou, cité par L’Orient-Le Jour, affirme que le blocage de certaines localités du Sud-Liban est conforme «à la première phase du plan de cessez-le-feu», ajoutant que l’armée israélienne a arrêté «quatre agents du Hezbollah, dont un commandant local», qui auraient pénétré dans ce qu’il qualifie de «zone d’accès restreint».
De surcroît, toujours selon le quotidien libanais, des journalistes ont également été pris pour cible alors qu’ils tentaient de se rendre à Khiam, village limitrophe ou d’âpres combats ont eu lieu entre l’armée israélienne et le Hezbollah. En effet, un photographe de l’agence Associated Press a été blessé à la jambe alors qu’il tentait de prendre en photo un char israélien dans ce village du sud. Un correspondant de Sputnik a également été blessé par des éclats d’obus.
De ce fait, le président du syndicat des rédacteurs de la presse libanaise, Joseph Kossaïfi, a déclaré «nous en appelons à la communauté internationale, aux organisations de défense des droits de l’homme, à la Cour pénale internationale, à la Fédération internationale des journalistes et à la Fédération générale des journalistes arabes, afin qu’ils réalisent à quel point les sionistes s’obstinent à bafouer les lois et les conventions internationales et à nier les règles les plus élémentaires consistant à s’abstenir d’attaquer les professionnels des médias dans les zones de guerre et de conflit».
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