Comment détectez-vous les caméras qui peuvent être cachées dans votre annonce Airbnb ?

C’est la crainte de nombreux voyageurs utilisant la plateforme Airbnb : découvrir une caméra cachée dans leur logement pendant leur séjour. Si cela reste assez rare, des cas apparaissent de temps à autre, aussi bien en France qu’outre-Atlantique. Face à cela, le site Popular Mechanics propose ses meilleurs conseils pour identifier les équipements de surveillance dans une habitation.

Tout d’abord, que disent les conditions d’utilisation du service de location ? Sur le site d’Airbnb, on peut lire que l’utilisation de caméras et d’appareils de surveillance du bruit n’est autorisée que lorsqu’ils sont visibles, placés dans des espaces publics ou communs (pas de couchage ni de salle de bain), et lorsque les voyageurs ont été clairement avertis de leur présence.

Et que dit la loi ? En France, selon l’article 226-1 du code pénal, capter, enregistrer ou transmettre l’image d’une personne dans un “lieu privé” Et “sans son autorisation” risque une amende de 45 000 euros et un an de prison. C’est la même chose pour “mots prononcés à titre privé ou confidentiel”.

Réseau et radiofréquence

Si vous n’êtes pas sûr de la présence de caméras, la première option, rapporte Popular Mechanics, consiste à analyser le réseau à la recherche d’éventuelles webcams qui l’utilisent. Ceux-ci sont assez faciles à installer et certains peuvent être connectés à Internet. Et c’est précisément grâce à cette fonctionnalité qu’ils peuvent être facilement détectés.

Pour les débusquer, il suffit d’une application comme Fing, qui liste tous les appareils connectés à un réseau Wi-Fi. Bien que ce soit une bonne première étape, il ne peut pas vous dire l’emplacement exact des caméras ou détecter les appareils qui ne sont pas connectés au réseau (comme ceux avec des cartes SD).

Pour y remédier, vous pouvez utiliser un détecteur de radiofréquence. Tous les appareils sans fil émettent ce genre d’ondes, il peut donc être facile de s’en procurer. Il faut juste être sûr de vouloir débourser au moins une trentaine d’euros pour acquérir ce type de machine.

Miroirs à deux faces

Une autre technique, plus rudimentaire mais non moins efficace, est proposée par Popular Mechanics. Cela peut être fait par n’importe qui, mais cela prendra un peu plus de temps. Assurez-vous d’avoir préalablement assombri la pièce : éteignez les lumières, fermez les volets, fermez les rideaux. Alors équipez-vous de votre téléphone et activez la fonction lampe torche.

Éclairez ensuite les endroits qui vous paraissent suspects : horloges, détecteurs de fumée, chargeurs de téléphone, etc. Grâce à ce faisceau lumineux, vous pourrez facilement repérer les objectifs des caméras.

D’autres méthodes de surveillance plus originales, dignes d’un scénario de film d’espionnage, ont déjà été découvertes : notamment, les propriétaires peuvent utiliser un miroir ou une fenêtre sans tain. Dans cette situation, mettez simplement votre doigt sur la glace. S’il y a un petit espace entre votre doigt et son reflet, c’est un miroir normal. Sinon, il y a une chance que quelqu’un essaie de vous espionner.

Un simple coup d’œil à la maison peut également vous aider à identifier l’équipement de surveillance. Vous semble-t-il qu’un objet a été placé dans un endroit curieux ? Le détecteur de fumée est-il dans le coin d’une pièce plutôt qu’au milieu ? Il y a de fortes chances que ce soit un appareil photo. Mais, prévient Popular Mechanics, il ne devrait pas être question de débrancher les appareils pour assurer votre sécurité. Si vous êtes sûr à 100 % qu’un appareil vous espionne, informez-en les autorités.