Celui qui est déjà patron de Canal+ s’occupe désormais en plus des titres de presse du groupe Lagardère, comme « Paris Match » et le « JDD ». MÉDIAS – La mainmise de Vincent Bolloré s’affirme encore un peu plus. Maxime Saada, patron de Canal+ et membre du directoire de sa maison mère Vivendi, a été nommé ce mercredi 29 novembre vice-président du groupe Lagardère. Une décision qui fait suite à la finalisation du rachat du groupe par le géant des médias contrôlé par la famille Bolloré. Maxime Saada « intègre le comité exécutif du groupe Lagardère et conserve par ailleurs ses fonctions actuelles », a annoncé Lagardère dans un communiqué. L’expérience du dirigeant de 53 ans « représentera un atout capital dans le développement et la stratégie du groupe Lagardère », déclare le PDG Arnaud Lagardère, cité dans ce même communiqué. Vivendi, propriétaire de Canal+, de nombreux magazines et du groupe de communication Havas, vient de finaliser son rachat de Lagardère, dont il détient près de 60 % du capital, au terme d’un feuilleton de trois ans et demi. Une prise de contrôle qui lui a permis d’acquérir plusieurs titres de presse écrite, comme Paris Match et le JDD. Cette arrivée de Maxime Saada chez Lagardère intervient alors que des « États généraux de la presse indépendante » sont lancés cette même semaine. Un rendez-vous réunissant des médias marqués à gauche, en réaction aux « États généraux de l’information » initiés par Emmanuel Macron. Une réunion publique est prévue, ce jeudi, à Paris, qui sera suivie d’autres rendez-vous à Bordeaux, Strasbourg, Clermont-Ferrand, Marseille et encore Toulouse. Une centaine de médias, organisations et collectifs de journalistes y participent, dont Mediapart, Les Jours, Médiacités, Blast, StreetPress, Reporterre, Fakir, des syndicats, ainsi que l’association « Article 34 », qui regroupe des anciens du JDD. « Libérons l’information des pouvoirs politiques, des médias de la haine, et des milliardaires », clament les organisateurs de la soirée de ce jeudi, en référence entre autres à Vincent Bolloré, Daniel Kretinsky, Xavier Niel ou Rodolphe Saadé. Cinquante-neuf propositions ont déjà été mises sur la table, dont celle de doter toute rédaction d’un droit d’opposition « lorsque son indépendance est mise en cause par un actionnaire, la direction ou un annonceur ». « Renforcer le droit à l’information » et « réformer les aides publiques à la presse » figurent aussi parmi les priorités. Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. Conformément à la loi du 06/01/1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27/04/2016, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de modification, de portabilité, de suppression et d’opposition au traitement des informations vous concernant, que vous pouvez exercer auprès de [email protected]. Pour toute information complémentaire ou réclamation: CNIL