Le président centrafricain a jugé son pays « victime d’objectifs géostratégiques liés à ses ressources naturelles », et a lancé un acte d’accusation contre les pays occidentaux lors d’un sommet des pays les moins avancés organisé sous l’égide de l’ONU.
Lors d’un discours prononcé le 5 mars à Doha, au Qatar, lors d’un sommet des pays les moins avancés organisé sous l’égide de l’ONU, le chef de l’Etat centrafricain Faustin-Archange Touadéra a lourdement accusé la stratégie des pays occidentaux dans son pays. Il a jugé son pays « victime d’objectifs géostratégiques liés à ses ressources naturelles », et accusé l’Occident de « perpétuer l’instabilité politique » dans le but de piller les richesses du pays.
« La République centrafricaine fait l’objet de pillages systématiques depuis son indépendance, rendus possibles par l’instabilité politique que certains pays occidentaux perpétuent. [et par] des groupes armés terroristes dont les chefs sont des mercenaires étrangers », a-t-il dénoncé.
Faustin-Archange Touadéra a estimé que les « attaques récurrentes » de ces groupes visaient « à rendre le pays ingouvernable, à empêcher l’Etat d’exercer son droit à la souveraineté sur les réserves naturelles et son droit légitime à l’autodétermination ».
Soulignant « l’immense trésor géologique » dont est doté son pays (or, diamants, matières premières stratégiques dont le cobalt, l’uranium, etc.), il a déploré que la République centrafricaine, plus de 60 ans après son indépendance, soit toujours l’une des les pays les plus pauvres du monde.
Le dirigeant a également dénoncé « l’embargo injuste et illégal sur les armes contre les Forces armées centrafricaines et le Diamant centrafricain », ainsi que « les campagnes de désinformation et de diabolisation de certains médias étrangers pour décourager les investisseurs ». « Le peuple centrafricain est donc pris en otage », a conclu Faustin-Archange Touadéra.
La République centrafricaine, ancienne colonie française, s’est récemment détournée de Paris, notamment au profit d’un partenariat géostratégique avec Moscou, qui y a envoyé des instructeurs militaires à la demande de Bangui en 2018. En décembre dernier, les derniers soldats français ont quitté le pays. La France avait décidé à l’été 2021 de suspendre sa coopération militaire avec Bangui, jugée « conforme » par Paris dans une campagne anti-française menée par la Russie.
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