Ce prototype de Fiat 500 peut rouler indéfiniment sans recharger la batterie

Il y a deux ans, nous avons répété les exploits de la start-up israélienne ElectReon, spécialisée dans ce qu’elle appelle routes électriques sans fil (ERS) – sections de route qui peuvent recharger en continu les véhicules électriques.

Et si la jeune pousse n’est qu’une parmi tant d’autres dans le monde, travaillant sur l’électrification des routes sous une forme ou une autre, le géant de l’automobile Stellantis, qui depuis 2021 a lancé PSA Peugeot Citroën (Citroën, DS Automobiles, Opel, Peugeot, etc. .) .) et Fiat Chrysler Automobiles (Fiat, Alfa Romeo, Chrysler, Dodge, Fiat Automobiles, Jeep, Lancia, etc.) ont également décidé d’enquêter sur la question.

Avec un prototype de Fiat 500 électrique adapté pour l’occasion, le constructeur travaille sur ce qu’il appelle DWPT pour Dynamic Wireless Power Transfer dans son « Arena del Futuro » près de Chiari, en Italie.

Ou, traduit par la firme elle-même dans son communiqué de presse, un « transfert d’énergie sans fil par induction » théoriquement, une voiture électrique peut rouler en consommant son électricité, c’est-à-dire sans recharger la batterie.

Comme l’explique The Drive, le principe de la recharge par induction, proche de ce que vous pouvez connaître sur vos smartphones et leurs chargeurs Ad hocn’est pas nouveau.

Or ce qu’il y a dans la solution proposée par Stellantis, c’est que l’électricité envoyée au véhicule n’est pas envoyée à la batterie mais directement au moteur : c’est en gros ce qui se passe sur le circuit des voiturettes électriques de vos rêves d’enfant, mais en 1 : 1 échelle et avec des personnes au volant.

Vers l’infini, et au-delà, et sans pile

« Cette technologie peut être adaptée à tous les véhicules équipés d’un « récepteur » spécial qui transfère l’énergie de l’infrastructure routière directement au moteur électrique, augmentant l’autonomie et préservant la batterie du véhicule »est indiqué dans le communiqué de presse dans lequel, outre les petites voitures, les bus et les camions sont également évoqués.

Bref, un certain rêve d’un futur connecté et d’une autonomie infinie. Un rêve encore un peu flou. Car à ce stade, Stellantis ne propose que très peu de détails techniques sur ce Dynamic Wireless Power Transfer System, qui selon nous n’est pas tout à fait prêt à être adapté aux routes du monde.

À quelle vitesse la Fiat 500 a-t-elle été testée par Stellantis dans son arène furur ? Quelle est la puissance réelle du transfert électrique entre les bobines placées sous la route goudronnée et les récepteurs placés dans les véhicules ?

Le constructeur annonce avoir réussi à réaliser un transfert électrique équivalent à celui d’un chargeur rapide DC. Comme le souligne néanmoins The Drive, cela peut signifier n’importe quel chiffre compris entre 50 et 350 kilowatts.

Techniquement, l’utilisation de l’alimentation CC pour le DWPT permet à Stellantis de simplifier certains des systèmes nécessaires, d’utiliser des câbles plus fins et de gagner du poids, et de choisir un matériau tel que l’aluminium au lieu du cuivre, qui, en particulier, est plus coûteux et plus difficile à recycler.

Si jusqu’à présent seule la petite Fiat 500 modifiée a été testée à l’Arena del Futuro, une Maserati Grecale Folgore devrait bientôt être ajoutée pour continuer à collecter des données sur ce système naissant.

Nous sommes donc encore loin du travail colossal nécessaire pour adapter nos routes et nos infrastructures à une telle innovation, mais tous les indices valent la peine d’être suivis. Cela peut s’avérer plus qu’utile dans certains cas, sur certains tronçons d’autoroute ou notamment pour les transports en commun.