Il peut pirater vos smartphones du bout du doigt.
Vous avez dit «transhumanisme»? L’Américain Len Noe, hackeur «éthique» au sein de l’entreprise israélienne de cybersécurité CyberArk –après quinze ans passés dans les rangs d’un gang de motards de Détroit (Michigan)– a fait installer à l’intérieur de son propre corps une dizaine de puces électroniques. Il les utilise pour s’introduire dans les systèmes de sécurité des clients pour lesquels il travaille et ainsi tester leurs limites, raconte le quotidien australien The Sydney Morning Herald.
Le hackeur affirme que cet attirail ne sonne pas aux portiques des aéroports et qu’en étant implanté dans son corps, il relève du secret médical en vertu des lois américaines, ce qui signifie que la police n’a pas le droit de poser des questions à ce sujet. Le tout est alimenté grâce au chargement à induction, qui permet de recharger les smartphones à distance.
«Je peux m’interfacer avec plus de 300 systèmes de badges d’accès physique différents, je peux gérer la RFID [radio-identification, ndlr], le NFC [near-field communication ou la communication en champ proche, ndlr], j’ai des aimants dans les doigts et une carte de crédit dans la main», fanfaronne Len Noe. Le pirate américain a recours aux services d’un certain Pineapple Tangaroa, un spécialiste des modifications corporelles qui avait déjà implanté une puce-clé de voiture Tesla dans le bras d’une femme en 2019.
NFC? DTC.
La plupart des téléphones modernes disposent d’une puce NFC –nécessaire notamment au fonctionnement d’Apple Pay et de Google Pay–, laquelle est utilisée par le hackeur pour prendre le contrôle d’un terminal en moins de trente secondes (ou copier votre carte de crédit). Prochaine étape pour l’homme-machine: se faire implanter un petit ordinateur dans la jambe.
«La quantité d’informations personnelles identifiables sur votre téléphone portable est au moins cent fois supérieure à celle de votre portefeuille», prévient Len Noe, qui entend encourager les gens à mieux sécuriser leurs données personnelles face à des personnes (comme lui), capables de déclencher cinq cyberattaques différentes au nez et à la barbe des potentielles victimes.
Son autre combat est la sécurité physique. Il est inutile, selon lui, d’avoir des mots de passe complexes et la double authentification, si l’on peut facilement s’introduire chez vous. «Nous devons accorder à nos environnements physiques la même attention minutieuse qu’à nos environnements numériques.» Allez hop, serrure trois points pour tout le monde.
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