« Dean Martin. King of Cool », sur Arte.tv : un crooner doué, « roi du cool » et de la dissimulation Golden Globes 2024 : la course aux Oscars est lancée, avec « Oppenheimer », « Pauvres Créatures » et « Anatomie d’une chute » en pole position Trahison ou coup de poker ? Le nouvel allié du tout-puissant Mahamat Idriss Déby Itno pourrait avoir à l’affronter lors de la présidentielle d’octobre. Il y a un an, Succès Masra ne jurait que par la rue pour conquérir le pouvoir. L’ex-leader de l’opposition tchadienne a été finalement nommé, lundi 1er janvier, premier ministre par le président de la transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno. L’économiste de profession n’est pas le premier opposant à se rapprocher de la junte. A la tête d’un gouvernement marginalement renouvelé le 2 janvier, il succède à Saleh Kebzabo, adversaire historique d’Idriss Déby Itno, père de l’actuel dirigeant du Tchad mort en avril 2021 après plus de trente années passées au pouvoir. Après douze mois d’exil qui ont fait suite à la répression sanglante de la manifestation du 20 octobre 2022 par le régime en place, Succès Masra a donc choisi de rallier les autorités de transition. Mais le nouveau chef de gouvernement n’entend pas pour autant renoncer à se présenter à l’élection présidentielle prévue en octobre. Un pari d’autant plus risqué pour le chef du parti les Transformateurs, qu’il pourrait faire face au tout-puissant président de transition, soupçonné de vouloir se succéder à lui-même. Alors que la nouvelle Constitution, adoptée par voix référendaire en décembre 2023, autorise les membres du gouvernement de transition à se présenter au prochain scrutin présidentiel, Succès Masra pourrait utiliser sa nouvelle fonction de premier ministre comme rampe de lancement vers la magistrature suprême, notamment grâce aux fonds spéciaux réservés au gouvernement. « Il pourrait aussi surveiller de près les bureaux de vote lors des prochaines élections. Ce sera plus difficile dans ces conditions, pour le régime Déby, de truquer le scrutin », estime le journaliste tchadien Blaise Dariustone. Mais les avantages de sa nouvelle position ne s’arrêtent pas là. En plus d’être un interlocuteur privilégié des chancelleries occidentales, le quadragénaire bénéficie d’un solide réseau international. En Afrique comme en Europe, il connaît par cœur les élites financières, fort de ses passages à la BNP Paribas ou encore à la Banque africaine de développement (BAD) qu’il intègre en 2016, à seulement 32 ans, comme économiste en chef. C’est aussi un familier des cercles intellectuels, qu’il fréquente depuis son plus jeune âge. Ancien membre de l’Association des étudiants de Sciences Po pour l’Afrique (ASPA) où il côtoie l’intelligentsia africaine, Succès Masra collectionne les diplômes d’établissements prestigieux : l’Université catholique d’Afrique centrale de Yaoundé, l’Institut d’études politique de Paris, la Sorbonne, Oxford ou encore Harvard. Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette). En cliquant sur « Continuer à lire ici » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Profitez d’une semaine offerte et accédez à tous nos contenus Une semaine offertepour découvrirtous nos contenus