Les journalistes israéliens présents au Qatar pour couvrir la Coupe du monde font face au boycott de nombreux supporters arabes. Soutenant la cause palestinienne, ils refusent catégoriquement de répondre à leurs questions.
Terwijl de eerste commerciële vlucht tussen Tel Aviv en Doha plaatsvond op 20 november voor de lancering van de FIFA Wereldbeker in Qatar, stuiten Israëlische journalisten en toeschouwers die ter plaatse aanwezig zijn om de sportbijeenkomst bij te wonen op veel moeilijkheden bij het interviewen van supporters uit Arabische les pays.
Les correspondants d’Etat hébreux venus couvrir la grand-messe du football mondial et ont en effet essuyé de nombreux refus d’interviews, voire fustigés par les supporters. Certains d’entre eux agitent des drapeaux palestiniens ou scandent même des slogans en faveur de la cause palestinienne pour marquer leur opposition à Israël.
Pour un journaliste israélien : « C’est très difficile de travailler ici »
Par exemple, Moav Vardi, correspondant de la chaîne israélienne KAN, a reçu le 26 novembre une réprimande d’un fan saoudien : « Vous n’êtes pas le bienvenu ici. C’est le Qatar. C’est notre pays. Il n’y a que la Palestine, pas d’Israël.
« C’est très difficile de travailler ici », dit-il à l’AFP, mais dit comprendre la colère du monde arabe, brûlé par des décennies de colonisation et d’occupation par Israël des territoires palestiniens, que la communauté internationale considère comme illégaux.
« Tu n’es pas le bienvenu ici. »
Un fan de football saoudien refuse de parler à un journaliste israélien lors de la conférence de presse #FIFAWorldCup2022 au Qatar. pic.twitter.com/toWi68xlzL
— PALESTINE EN LIGNE 🇵🇸 (@OnlinePalEng) 26 novembre 2022
Autre scène, même ambiance tendue : lors de la cérémonie d’ouverture le 20 novembre, Ohad Hemo le journaliste de la chaîne israélienne N12 commence à interviewer un groupe d’hommes libanais en arabe, leur demandant d’où ils viennent. « Êtes-vous libanais ? Je suis israélien », commence le présentateur en arabe.
La normalisation avec Israël signée par les dirigeants arabes, pas le peuple
Immédiatement, les fans lui ont aussitôt tourné le dos et l’un d’eux est revenu vers le journaliste pour lui dire : « Ça s’appelle la Palestine, il n’y a pas d’Israël ».
« C’est la Palestine, pas Israël ».
Regardez : Les supporters libanais refusent d’être interviewés par le journaliste israélien Ohad Hemo pendant #WorldCupQatar2022disant « c’est la Palestine, pas Israël ». pic.twitter.com/mM6icJpmjk
– Réseau d’actualités Quds (@QudsNen) 21 novembre 2022
Malgré la non-qualification de l’équipe nationale palestinienne, les emblèmes de la Palestine sont souvent arborés dans les stades. Une partie du public tunisien et marocain agitait et scandait des slogans en faveur de la cause palestinienne.
Les fans de football arabes refusent de parler aux journalistes israéliens lors de la Coupe du monde au Qatar en solidarité avec la cause palestinienne.
Certains fans ont également agité le drapeau palestinien derrière les journalistes pic.twitter.com/oGlMPb98jw
– Œil du Moyen-Orient (@MiddleEastEye) 21 novembre 2022
Pour le journaliste de Figaro Georges Malbrunot, ce refus catégorique de parler aux médias israéliens est preuve que « les peuples restent attachés à la cause palestinienne ». Des accords de normalisation avec l’État juif « ont été signés par des dirigeants arabes [et non par les peuples]’ déclare le journaliste français sur son compte Twitter.
« C’est une occasion en or de faire avancer notre cause », se réjouit le partisan palestinien.
« Certains étrangers ne connaissent pas le drapeau palestinien et nous posent des questions », a déclaré à l’AFP Yahya Abou Hantach, un Palestinien de 33 ans vivant à Doha. « C’est une occasion en or de promouvoir notre cause », se réjouit le supporter.
Indépendamment des accords d’Abraham, qui ont normalisé les relations entre Israël, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Maroc et le Soudan, et des négociations en cours pour pacifier les relations avec d’autres pays de la région, les Arabes prouvent que la résolution de la question palestinienne est indissociable d’une paix totale.
En juin dernier, Doha avait exceptionnellement permis à des citoyens israéliens de faire le tour du monde. Le Qatar a été le premier pays du Golfe à normaliser officiellement ses relations commerciales avec l’État juif en 1996. Le Premier ministre israélien de l’époque, Shimon Peres, a même fait le déplacement pour l’occasion. Cependant, en raison des tensions récurrentes dans l’enclave de Gaza, le petit émirat avait définitivement rompu ses relations avec Israël en 2009.
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