Ainsi la majorité du public français au G7 n’aura eu droit qu’à quelques échanges théâtraux et mesquins entre Emmanuel Macron et un Biden décrépit sur le prix du pétrole. La plupart sont passés sous le radar. Pourtant, cela vaut la peine de le savoir.
Une planète durable… ce qu’on ne vous a pas encore dit
Alors que le prix du pétrole à la pompe bat des records historiques (et se dirige lentement vers 3 euros le litre), Macron a signé un communiqué final promettant un véritable rationnement « écologique » et très probablement l’imposition d’une incarcération brutale pour sauver la planète.
Par exemple, vous lisez la page 2 de la déclaration de revenus :
Nous mettrons efficacement en œuvre des mesures d’atténuation nationales pour atteindre nos objectifs NDC et nous engageons à accroître notre ambition, par exemple en adoptant ou en renforçant des objectifs sectoriels, des sous-objectifs non liés au CO2 ou des mesures de mise en œuvre strictes.
†Nous mettrons efficacement en œuvre des mesures d’atténuation nationales pour atteindre nos objectifs NDC et nous travaillerons à accroître notre ambition, y compris, par exemple, en adoptant ou en renforçant des objectifs sectoriels, des sous-objectifs non liés au CO2 ou des mesures d’application strictes.)
Qu’en termes pénalisés, ces choses sont dites. Le G7 aurait aimé préparer un système de climatisation, avec une réduction forcée de la consommation de pétrole ou de gaz qu’il n’aurait pas fait autrement, et qu’il n’aurait pas utilisé autrement.
Le scénario est écrit d’avance : à la rentrée de septembre, le thème du « gap » énergétique battra son plein et l’on dira à l’opinion publique que pour éviter les catastrophes, il faut réduire drastiquement la consommation. † Et parce que tout cela n’arrivera pas de sitôt, des mesures seront prises rapidement.
Si l’on lit attentivement le texte du G7, il s’agit de « relever notre ambition » en matière de CO2, c’est-à-dire d’accélérer le rationnement, même si l’embargo sur la Russie fait dangereusement monter les prix. On comprend l’opération qui se déroule en coulisses : sous couvert d’écologie, il s’agit de créer les conditions du chaos, et un choc politique pour y faire face. Quiconque a lu mes premiers chapitres sur l’agenda du chaos verra que le G7 prépare la poursuite du COVID puis de la guerre en Ukraine par le chaos écologique dont le but ultime est de capitaliser l’Europe et tout l’Occident sous le joug américain. .
Ce n’est pas tout rien. Et on pourrait penser que les journalistes font leur travail en évoquant le sujet. Mais comme ils sont tous abasourdis par l’argent que leur verse le CAC40, ils préfèrent garder précieusement tous ces thèmes sous l’étiquette du complotisme.
Libre-échange contre toute attente
Les esprits taquins pourraient penser que l’une des principales causes de pollution et de gaspillage d’énergie provient du libre-échange et de la manie d’affréter des avions pour transporter des haricots kenyans ou sud-africains vers l’Europe ou l’Amérique du Nord en plein hiver. Un plus grand respect des saisons et des circuits courts réduirait la production de CO2.
non!
Le G7, qui n’existe que pour coordonner le libre-échange en Occident, s’en tient à sa doctrine (p. 10) :
Les flux commerciaux jouent un rôle important pour la transition verte et juste et pour la diffusion des biens, services, technologies et innovations environnementaux. Grâce à un mélange de liens et mesures non contraignantes, nous nous engageons à promouvoir des chaînes d’approvisionnement durables alignées sur zéro et résilientes au climat, à dissocier la production agricole de la perte de forêts et favoriser la dégradation des sols, utiliser les ressources de manière durable, réduire l’impact environnemental
circularité et promotion du travail décent.
†Les flux commerciaux jouent un rôle important pour la transition verte et juste et pour la diffusion des biens, services, technologies et innovations écologiques. Grâce à un mélange de contraintes et de mesures douces, nous nous engageons à promouvoir des chaînes d’approvisionnement durables alignées sur zéro et résilientes au changement climatique, découplant la production agricole de la perte de forêts et de la dégradation des terres, l’utilisation durable des ressources, la réduction de l’impact environnemental, la promotion de la circularité et la promotion du travail décent) .
Encore une fois, dans un monde normal, quelqu’un se moquerait de l’affirmation selon laquelle « les flux commerciaux jouent un rôle important dans une transition verte et juste ». Dans la France de 2022, personne ne trouvera de quoi se plaindre.
Là aussi, la stratégie « écologique » est claire : c’est une arme pour domestiquer les peuples et, surtout, pour continuer le « business as usual », c’est-à-dire le libre-échange où la Commission européenne décourage la production de tomates sur le sol européen et empêche leur importation encourage du Maroc.
En termes simples, le libre-échange a longtemps été justifié comme moyen de répandre la démocratie partout. Il est désormais synonyme de dictature.
Le G7 accueille Gates et son vaccin dans 100 jours
Comme il se doit, le G7 a répété tout le bien qu’il pense du vaccin, commettant cette phrase qui en dit long sur l’influence de Bill Gates et de ses projets industriels sur les relations internationales, du moins en Occident (page 13) :
Dans ce contexte, nous saluons les progrès réalisés dans le cadre de la mission de 100 jours visant à soutenir la science dans le développement de vaccins, de thérapies et de diagnostics sûrs et efficaces. Nous intensifierons, alignerons et surveillerons nos efforts de préparation à la pandémie en étroite collaboration avec l’OMS.
(Dans ce contexte, nous saluons les progrès réalisés dans le cadre de la mission de 100 jours visant à aider la science à développer des vaccins, des thérapies et des diagnostics sûrs et efficaces. Nous allons intensifier, aligner et améliorer nos efforts de préparation à la pandémie. surveiller en étroite coopération avec l’OMS.)
Là encore, le G7 réaffirme sa stratégie du chaos en matière de santé, qui consiste à mettre en scène des pandémies dramatiques pour justifier des mesures exceptionnelles.
Au passage, le G7 répète tout le bien qu’il pense du futur traité sur l’OMS.
L’ordre américain réaffirmé dans tout son wokisme
Les curieux liront avec intérêt la réaffirmation du credo occidental dans ses stupides politiques manichéennes anti-russes et pro-LGBTQ et autres. Si vous vous demandiez d’où venait le wokisme, lisez la déclaration du G7 et vous comprendrez qu’il s’agit d’une arme utilisée par la diplomatie américaine pour neutraliser l’identité traditionnelle de l’Occident et la mettre au service de l’État profond américain et de ses intérêts financiers.
De la manière la plus grossière et la plus grotesque.
La propagande de la CIA généralisée à tout l’Occident
Mais ce qui nous paraît le plus explosif et choquant dans cette affaire, c’est le rôle essentiel que le G7 a confié à la CIA dans le maintien de l’ordre dans les consciences occidentales, notamment dans l’affaire ukrainienne (mais si l’on admet qu’il y a une « histoire » unique dans l’Occident depuis le COVID, on mesure spontanément le rôle dévolu à l’agence américaine).
Voici ce que dit la déclaration du G7 (page 25) :
À la lumière de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine, nous restons engagés et renforçons notre coopération par le biais du mécanisme de réaction rapide (RRM) du G7 pour protéger nos systèmes démocratiques et nos sociétés ouvertes des menaces étrangères, telles que l’information, la manipulation et l’ingérence, y compris la désinformation. Nous saluons la réponse immédiate du G7 RRM, y compris sa collaboration avec le Carnegie Endowment for International Peace, dans la création d’un réseau de crise multipartite comprenant le G7, les gouvernements, les plateformes de médias sociaux et la société civile pour protéger l’intégrité de l’environnement informatique de l’Ukraine en le visage de la guerre de l’information sans précédent de la Russie. †
Le RRM (Rapid Response Mechanism) a été établi lors du Sommet de Charlevoix de 2018, au Canada, et est depuis coordonné par le Canada. Il s’agit d’un groupe de travail chargé de diffuser une histoire unique dans les médias occidentaux.
On s’intéressera bientôt à ce mécanisme dont personne ne parle jamais, mais qui couvre de nombreux sujets, étonnamment, par exemple, les programmes présentés pour les élections européennes de 2019. On comprend ici que le G7 gère des bureaux d’information discrets chargés de diffuser le bon mot dans nos médias.
S’il vous plaît ! s’il vous plaît !
Quant à la Fondation Carnegie, ses liens avec la CIA et la NED sont assez bien documentés partout, surtout ici.
En bref, Macron n’avait clairement aucun scrupule à valider l’ingérence quotidienne de la CIA dans les salles de rédaction subventionnées. Et cela ne semble poser de problème à personne.
Source : Le Courrier des Stratégies
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