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Publié le
04/01/2024 à 19:00
L’auteur irlandais Colum McCann, lauréat du National Book Award 2009 pour Et que le vaste monde poursuive sa course folle, a été immergé dès son enfance dans le cercle infernal de la violence aveugle et des deuils funestes. Il en connaît tous les ressorts, et sait aussi toute l’empathie et la compassion qu’il faut déployer pour tenter d’enrayer la spirale du chagrin et de la vengeance. Dans Apeirogon, prix du Meilleur Livre étranger 2020, le New-Yorkais d’adoption en explorait déjà les pouvoirs salvateurs à travers l’amitié improbable et pourtant bien réelle d’un Israélien et d’un Palestinien, tous deux endeuillés par la perte d’un enfant au cœur d’un conflit inextricable. Avec American Mother, sa première œuvre non fictionnelle, Colum McCann franchit un nouveau cap. Il n’est plus question, ici, d’inventer une forme littéraire mais de donner une voix, simple, directe, déchirante, à une mère, qui a vu son fils, le journaliste James Foley, égorgé et décapité en direct par Daech un jour ensoleillé d’août 2014 en Syrie.
Par
Myriam Perfetti
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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne