Les astronomes l’appellent un quasi-satellite.
La Lune est-elle vraiment le seul satellite naturel de la Terre ? Pas tout à fait, mais un peu quand même, se souvient Discover Magazine, qui évoque la découverte en 1986 d’un objet céleste baptisé 3753 Cruithne, que l’on pourrait qualifier de quasi-satellite à partir de 1997. Ou quasi-lune. Oui, c’est le terme officiel utilisé par les astronomes et cela ne devient pas plus clair.
Cette désignation signifie que l’orbite de Cruithne autour de la Terre n’est pas bien elliptique comme celle de la Lune ou des satellites artificiels que nous avons lancés en orbite. Nous sommes ici dans le cas d’un parcours en fer à cheval.
En fait, Cruithne décrit une ellipse autour du soleil, autour de laquelle l’étoile orbite en un peu moins d’un an. Cette période, presque égale à celle de la Terre, en fait une compagne de la planète bleue. Encore une fois, c’est le terme officiellement utilisé par les astronomes pour expliquer qu’il reste toujours dans le sillage de la Terre, sans être un satellite.
Un domaine à explorer ?
D’un diamètre d’environ 5 kilomètres, 3753 Cruithne n’est jamais visible à l’œil nu depuis notre planète. Mais si c’était le cas, on pourrait se rendre compte que son orbite a la forme d’un flageolet (ou d’un fer à cheval). Aucun risque de collision avec la Terre, puisque la distance minimale à nous est d’environ 12 millions de kilomètres.
En raison de la légère différence de temps orbital entre Cruithne et la Terre, le fameux fer à cheval s’éloigne progressivement, avant de revenir à sa position d’origine après environ trois cent quatre-vingt-cinq ans, puis de se rapprocher progressivement pendant à peu près la même durée.
Cruithne aurait fait ce genre de mouvement pendant environ cent mille ans. Après avoir effectué son approche la plus proche de la Terre en 1902, l’étoile passera non loin de nous en 2292, puis en 2676.
Certains membres de la communauté scientifique le considèrent comme un terrain d’entraînement pour les astronautes, affirmant qu’il serait parfait pour apprendre à atterrir sur de petits objets. D’autres souhaitent que de véritables missions de reconnaissance soient lancées, ce qui pourrait notamment permettre de mettre la main sur certains métaux rares qui pourraient bénéficier aux sciences de la terre.
Des propositions assez sérieuses ont été faites, mais aucune n’a encore été mise en œuvre. On suggère aux scientifiques d’avoir quelques mots avec Jeff Bezos ou Elon Musk, qui seraient forcément intéressés à l’idée d’être les premiers à conquérir un territoire vierge.
#Cruithne #deuxième #lune #dont #vous #ignoriez #lexistence #korii.slate.fr
Leave a comment